Le roulage 16 octobre auquel j'étais inscrit a été annulé. En fait, comme les participants n'arrivaient pas à trouver de l'essence pour venir (grèves dans les dépôts Total) il y a eu de nombreux désistements et on a fini par recevoir un mail pour nous indiquer que le roulage était annulé. Les frais d'inscriptions seront, bien entendu, utilisables l'année prochaine.
Cela dit, le 16 il a fait super beau et me voilà bien déçu. Je m'étais promis de ne plus rouler après le 15 octobre (normalement il fait trop froid, il pleut...) mais bon, là... Je sens que je suis un peu en manque. Coup d'œil rapide sur l'excellent Calendrier Piste et zou il me confirme un roulage à La Ferté le 23. Ni une ni deux, je m'inscris et en avant Guingamp, le week-end prochain ils vont voir qui s'est Raoul.
Ceci fait, petit coup de fil à l'hôtel pour réserver une chambre. "Mince, crotte de bique... Vous êtes complets, l'hôtel a été privatisé ce week-end". Heu... Ça m'arrange pas du tout cette histoire. Ça veut dire qu'il va falloir se lever à 5H30 le dimanche, charger la remorque (mon épouse va être aux anges), rouler dans la foulée etc... Niet !
Je butine un peu sur le "oueb" et je fini par trouver une chambre d'hôtes pas trop loin (20 min.) du circuit. Franchement je recommande vivement. Les gens sont super sympas (sinon ils ne feraient pas de chambre d'hôtes...), les chambres sont cool et le repas... De mon point de vue c'est top (produits locaux etc.) et avec un rapport qualité prix vraiment bien placé. Bon, j'ai bien vu que je cassais un peu l'ambiance quand j'ai annoncé que je ne buvais pas d'alcool et que je ne mangeais rien au petit déjeuner mais bon on a passé une bonne soirée et le matin tout était prêt à l'heure dite.
Cela dit... Cela dit la soirée n'a pas vraiment commencé de la meilleure des façons. Arrivée prévue à 19H30. Tout se passe bien jusqu'au village de Beautheil-Saints (gaffe quand même aux radars, il y en partout dans ce coin-là). Là, je ne sais pas ce qui s'est passé mais le GPS m'a proposé une première fois de passer par un chemin bien étroit et bien moisi. Comme je ne l'écoutais pas et continuais tout droit, il ne me proposait plus que de passer par un chemin en herbe. Franchement... Je ne sais pas ce qui m'a pris... J'étais un peu perdu, pas trop en capacité de faire aisément un demi-tour à la "one again" avec la remorque, un peu stressé aussi d'arriver en retard... Comme un débile je suis entré dans le chemin en herbe et là j'ai tout de suite compris que j'avais fait LA bêtise de la journée. Il fait noir, je suis tout seul, je me retrouve entre les champs et l'arrière des jardins des maisons du village. J'ai encore un peu d'espoir, je me dis que je suis idiot mais qu'au bout du chemin, je vais retrouver une rue et retomber dans le village. En fait de rue, au bout du chemin j'ai trouvé 4 énormes rochers qui empêchaient toute progression. Quel con ! Je fais quoi maintenant ?
Me voilà donc seul, dans le noir, incapable de faire demi-tour... Bon, ben je décroche. La remorque avec la moto pèse le poids d'un âne mort. Je n'ai pas la roue jockey mais elle n'aurait pas été d'une grande utilité dans le chemin de terre et d'herbe. J'arrive à faire faire demi-tour à la voiture et me voilà avec la remorque dans un sens et la voiture dans l'autre. Il faut donc que je fasse faire un 180° à la remorque avec mes petits bras. J'ai réussi à lui faire faire un 90°. Bien sûr, plus ça allait plus la remorque avait tendance à reculer dans une légère pente et à se diriger vers les champs. Bref je l'ai laissé en travers du chemin. Finalement en reculant la voiture au millimètre je me suis rapproché au plus près de l'accroche de la remorque, j'ai pu soulever la flèche de cette dernière et à la raccrocher à la voiture après avoir juré comme un charretier... À partir de là c'était facile... Je sors du chemin et je retrouve le village. Coup de fil à la chambre d'hôtes, "si, si, vous êtes sur la bonne voie, continuez sur la grande rue, je suis sur le trottoir vous allez me voir dans 50 m". Tisane de tisane... Les Bidochons dans le Sept-Sept.
Une fois arrivé, on a décroché la remorque (la cour n'était pas assez grande pour que je puisse faire demi-tour et je ne me sentais pas de rentrer en marche arrière avec la remorque). Ensuite on a mis l'attelage dans le bon sens pour le départ du lendemain matin. Bizarrement, à deux, la remorque ne pesait plus le même poids...
Conclusion : super chambre d'hôtes qui est en plein cœur du village de Saints. Si vous les loupez, faites simple, restez sur la route et faites demi-tour plus loin. N'écoutez pas votre GPS qui veut vous faire passer par des chemins qui portent des noms de rue.
Bricolage de la moto le vendredi soir
Depuis que j'ai fait faire la révision des 1 000 km chez Paris Nord Moto j'ai un doute... Je trouve que le niveau d'huile est bas, pas alarmant mais bas. En tout cas rien n'a jamais clignoté sur le tableau de bord. En plus, juste après la révision en question, en démontant le bas de carénage j'ai trouvé des traces d'huile. A l'époque je me suis dit que le mécano n'avait pas été soigneux, un coup de chiffon et zou c'est réglé.
Oui mais je suis parano et inquiet de nature. Comme j'ai un peu de temps ce vendredi soir je démonte le bas de carénage et je jette mon oeil. Il est très propre. Bon, ben voilà ce n'était pas la peine de s'inquiéter pour rien... Cela dit, quand je regarde le dessous du moteur voilà ce que je trouve.

Direction la documentation où j'apprends que les 12 vis du carter doivent être serrées à 12 Nm. Il y a aussi une note qui dit qu'après avoir été serrées au couple il faut les desserrer puis les remettre au couple préconisé (voir ci-dessous).
Côté gauche, j'accède à l'une des vis les plus accessibles et là, bizarrement, elle est loin d'être au couple. Je suis bon pour faire le tour du carter à la recherche des 11 autres. C'est à peu près pareil partout. Il y a des vis qui ne sont pas facile d'accès et que j'ai dû serrer à la clé plate plus ou moins au pifomètre. Concernant la note de la documentation je considère que les vis ont déjà été serrées une fois et que là, je les resserre comme recommandé.
J'en profite pour rajouter un verre d'huile afin de me rassurer. Je vérifierai le niveau sur le circuit après avoir roulé une fois car la documentation demande de rouler avant de vérifier. C'est bien gentil ça mais j'ai du mal à croire que dans les garages ils vont rouler avant de relever le niveau d'huile... Voir page 166 du manuel qui vient avec la moto, tout en bas, dernier paragraphe.
De toute façon, de retour de LFG je suis bon pour faire l'hivernage et, entre autres, une vidange.
Pour le reste, à part un nettoyage, un coup de soufflette et de Bardhal sur les freins avant je n'ai rien fait sur la moto. Je n'ai même pas installé le GPS que j'ai acheté pour le chrono. Feignasse !
La journée de roulage
Installation rapide
Arrivé à 7H30, c'est la première fois que j'installe de nuit. Une nouvelle expérience... J'ai ensuite enchainé par le sonomètre. Cette fois je suis à 90 dB. Faut dire que je fais bien attention à ne pas déclencher l'ouverture de la valve d'échappement et que tout est d'origine sur la moto.
Je suis encore une fois venu avec le strict minimum. Pas de couvertures chauffantes et donc pas de béquilles de stand. J'ai un peu d'outillage mais franchement je me demande si je ne vais pas finir par le laisser à la maison quand je viens à LFG (si j'ai un souci je rentre. Point).
À propos des couvertures chauffantes :
Je me demande si finalement on en a vraiment besoin. Typiquement, on fait chauffer les pneus une heure. On les enlève, on va en prégrille, on attend, les pneus refroidissent, on attend, les pneus refroidissent encore... Enfin on nous lâche. Je serai curieux de connaitre la température effective des pneus au moment où on rentre sur la piste.
De plus, partir pneu "froid" m'oblige de prendre 2 tours pour me mettre dans le rythme, bien faire chauffer les pneus et le bonhomme etc. Ce n'est pas plus mal car au lieu de me mettre dans le rouge de suite j'ai l'occasion de réfléchir au moins 2 tours à ce que je veux "travailler" lors de cette session.
L'autre argument en faveur des couvertures c'est qu'en gardant les pneus au chaud toute la journée, elles évitent les cycles chaud-froid qui fatiguent la gomme. Sans doute, mais bon, à mon niveau, je n'ai pas eu l'occasion de voir l'effet sur les pneus.
En revanche, c'est vrai, je fais très attention aux réglages des suspensions et à leur impact sur l'usure des pneus. Là, pour le coup les conséquences peuvent se voir très vite et on peut fusiller un pneu en une ou deux sessions. Il faut vraiment que je prenne le temps de faire une page sur ce sujet.
Pour faire court, en ce moment je pense qu'il vaut mieux ne pas user ses pneus prématurément avec de mauvais réglages de suspension plutôt que de trimbaler la moitié de l'atelier pour les tenir au chaud tout le week-end. En plus, sauf erreur de ma part les derniers Michelins (Power Cup² par exemple) annoncent qu'ils n'ont pas besoin de couvertures et je ne crois pas que les marshals en utilisent lors des journées de roulage.
Bref, pour 2023 je crois que :
- Je vais carrément ne plus utiliser de couvertures chauffantes
- Sans doute repasser en Diablo Supercorsa SP qui est la monte d'origine (je roule souvent en SC)
L'agenda de la journée
Briefing sécurité
De retour du briefing, en regardant le tarmac, je réalise qu'il n'y a pas grand monde en fait.
À propos de la météo
J'utilise généralement 2 sites.
- Un radar pluie
- Un radar météo
Finalement la matinée a été plutôt sympa du coté des conditions météorologiques et les prévisions étaient plutôt optimistes pour l'après-midi.
Finalement vers 13H30 la pluie s'est mise à tomber. Cela ne semblait pas vouloir s'arrêter. Vers 14H j'ai laissé partir mon groupe sur piste (ils étaient 4 à se battre en duel à 2 à l'heure).
Allez, on remballe. Je n'ai surtout pas envie que ça s'aggrave et de me retrouver à charger la voiture et la moto sous de vraies cordes. Pas de regret, je me suis bien amusé ce matin. Je rentre content de cette dernière demi-journée 2022.
Et sinon côté pilotage ?
Je n'ai toujours pas monté la balise GPS pour le chrono du RSV4 donc je ne sais pas précisément en combien je roule. Cela dit, je suis certains que j'ai roulé plus vite que la dernière fois (tu me diras que ce n'est pas très dur vu que j'étais arrivé fatigué sur le circuit et que je ne valais pas tripette ce jour-là).
Comme nous n'étions pas nombreux et on a donc pu bénéficier d'une faible densité sur la piste. J'en ai profité pour me mettre dans le fond de la grille au départ et prendre mon temps pour m'appliquer dans les virages. Freiner moins fort, rentrer "moins à l'arrache", laisser du temps au temps... Surtout, sortir 2 fesses de la selle en espérant qu'une d'entre elles reste dehors et que je puisse poser le genou plus régulièrement. Je sais qu'il y a là un cap, un truc qu'il faut que je passe. Je n'arrive pas à faire ce que je veux mais par contre je suis sûr que dès que ce sera débloqué je vais faire un saut quantique dans ma progression.
Bon alors ?
En fait, il s'est passé ce qui s'était passé au Vigeant la dernière fois. Alors que d'habitude je pose le genou gauche, là c'est le droit que je posais. Typiquement je le posais au 4, 9 et 14. Je sens que pour les autres virages à droite je n'étais pas loin. En revanche pour les gauches... Je ne sais pas. En plus, encore une fois, ce sont dans les virages à gauche, que d'habitude, j'ai une meilleure position et que je pose le genou.
Du coup j'ai hâte d'y retourner car avec l'interruption due à la pluie je suis carrément sur ma faim.
Est-ce que j'ai passé le déclic qui va me décoincer et permettre à ma famille de me voir sur Canal+ tous les week-end ? Franchement j'ai des doutes. Cependant je sais ce que je ressens dans les virages à droite, je sais comment mon genou gauche appuie sur le réservoir, je me rappelle comment était mes fesses sur la selle, la position de mon bras gauche sur le réservoir, la position de ma tête. Bon, par contre, je ne me rappelle plus trop si je "poussais" sur mon coude intérieur et si j'avais une prise tournevis (j'en parle ici) de l'accélérateur.
Il ne faut pas se jeter à la corde trop tôt...
Allez, un tout autre sujet qui n'a rien à voir avec tout ça... Je parle dans cette page du fait qu'il ne faut pas se jeter trop tôt à la corde car sinon on se retrouve coincé. L'autre jour je crois avoir trouvé en forêt un moyen complémentaire d'illustrer ce point.
Ci-dessous une longue courbe à droite que je longe à la corde. Rien de bien passionnant (il n'y a même pas de son). Cependant il faut bien remarquer l'instant et l'endroit à partir duquel on voit la piste s'élargir ce qui doit nous permettre d'ouvrir l'accélérateur en grand. De mon point de vue, dans cette configuration on doit attendre la toute fin de la vidéo et avoir dépasser les feuilles vertes qui sont à notre droite.
Maintenant on va attaquer la même courbe mais en faisant l'effort, au début de la courbe, de rester à l'extérieur. Dans ce second cas on voit qu'on est capable d'accélérer bien avant les feuilles vertes qu'on voit à la fin de la vidéo.
Bref, il ne faut pas plonger à la corde trop tôt. C'est rassurant mais on le paie cash car on réaccélère après les autres et ça, ça tue la vitesse de pointe au bout de la prochaine ligne droite.
Point de corde au 3/4 du virage ?
Toujours le même bois. Là, on attaque une épingle et l'idée, c'est de montrer qu'il faut rester longtemps à l'extérieur, se retrouver 1/2 piste à la moitié du virage et aller chercher le point de corde au 3/4 du virage. Là aussi, désolé, il n'y a pas de commentaires dans la vidéo. Je ferais mieux la prochaine fois.
La vidéo précédente est bien gentille mais elle n'explique pas pourquoi le point de corde se trouve au 3/4 du virage. La prochaine, ci-dessous, explique tout ! En effet, si on fait le chemin à l'envers on voit bien que le point de sortie du virage précédent doit être au 3/4 et pas à la moitié ni encore moins au premier quart de ce dernier.
A l'occasion imprimez un plan de circuit et refaites le tracé au stylo en tournant à l'envers. C'est un exercice vraiment instructif.
Ma feuille de sessions
Je me dis que cela peut sans doute aider certains. Typiquement c'est une simple feuille Excel qui s'imprime correctement sur un recto et, la veille au soir ou juste après en avoir terminé avec la check-list, je prends un peu de temps pour la remplir. Ça permet de mettre ses idées au clair et de décider à l'avance (le mot est important), session, par session ce que l'on souhaite "travailler". En plus, ça fait un bout de papier sur lequel on peut noter ses impressions en fin de session.
Le temps de l'hivernage
On ne va pas se mentir... Ça commence à sentir sérieusement la fin de saison... Il va être temps de rentrer la moto et de la préparer pour l'hivernage :
- Vidange
- Installer le GPS (si, si je vais le faire)
- Changer les bougies ?
- Purger le liquide de frein (j'ai peur de pas pouvoir le faire moi-même à cause de l'ABS)
- Changer les plaquettes AV ou au pire en approvisionner de nouvelles
- Changer les pneus (pour des SP)
- Faire le plein d'essence à ras bord pour éviter la rouille
- Mettre la moto sur ses béquilles de stand pour pas marquer les pneus
- Surgonfler légèrement ces derniers
- Envoyer les suspensions AV et AR en révision ? Là, je ne sais pas trop. Je le faisais tous les ans avec le ZX6R et encore, Eric, de Delcamp Energie qui était le préparateur des suspensions m'avait dit de ne plus lui envoyer que les fourreaux de fourche. Sur le RSV4 les suspensions n'ont même pas un an et la moto a 3 700km.... Je vais appeler Gentlemen Riders et écouter ce qu'ils disent (ils sont certifiés Öhlins)
- Acheter et installer un carénage. Alors là, pour le coup, j'hésite carrément. En effet c'est carrément gênant d'avoir 20 000 vis à enlever pour faire la moindre intervention mais bon, je ne passe pas non plus tous mes week-end les mains dans le cambouis. Surtout, changer de carénage va à l'encontre du principe de se faire une Sylvain Guintoli replica (j'en parle dans ce billet). L'idée est de n'investir dans des pieces spéciales que lorsque je serais arrivé au bout de celles qui viennent avec la moto d'origine. Franchement, est ce que je vais gagner 2 secondes au tour en changeant le carénage ? Je n'en suis pas sûr. Cela dit, c'est vrai, le carenage de chez Ricambi.com a l'air sympa mais bon à 1 800 € le bout il peut.
- Je ne parle pas de brancher la moto sur moniteur de batterie car c'est toujours le cas dès qu'elle rentre au bercail.
Bon, allez, la suite au prochain numéro et d’ici-là relisez les notes de pilotage ou faites des squats afin de préparer les prochains roulages (Fin mars 2023 à LFG ? Sans doute, au moins en ce qui me concerne).
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